Le jour où je suis arrivée à Los Angeles

J’arrive à Los Angeles en fin d’après-midi. Des embouteillages sur la route de Santa-Barbara.

J’ai soudain envie d’un bon gros rap US qui tâche, et comme j’arrive pas à régler la radio je me rabats sur Katy Perry…! Misère…

Au petit matin, j’avais fait un tour aux Monterey Fairgrounds, où le talent de Janis Joplin a explosé à la face du monde lors du célèbre Monterey Pop Festival de 1967. Malgré le calme et la brume, je pouvais ressentir l’excitation du moment, j’imaginais les milliers de spectateurs sous le soleil, le brouhaha et la voix hurlante distordue par les grosses enceintes.
La route était si belle… Mais je vous ait déjà raconté tout ça !*

Je me hâte à présent d’atteindre mon point de rendez-vous: un joli petit pavillon de Culver City. Pâtés de maisons ultra clean, gazons, gentils voisins, joggeurs, chiens en laisse, portes pas fermées, sirènes de flics… Wisteria Lane au cœur de Lalaland.

Gran’ma Heleanor, 95 ans, toute sa tête, un peu moins ses jambes, m’attendait ou presque… Aujourd’hui ou demain. Je crois que Karim lui a dit un truc du style, sur le pas de la porte : “Ah au fait, ya une française qui va venir loger à la maison pendant qu’on sera partis.”
Heleanor est extra. Quel adjectif, je sais !  Tellement ouverte d’esprit et douce, c’est incroyable. Tant d’intelligence dans cette vieille dame à l’apparence si tranquille. La petite chatte de la maison est là aussi qui bondit avec souplesse sur la table pour mieux me regarder dans les yeux. Les voisins sont là également. Ce quartier c’est toute une communauté qui se retrouve le vendredi soir pour les “happy hour”, bon vin et barbecue. Daniel est un formidable cuistot “by the way”. Bianca et lui sont originaires de Roumanie et s’occupent d’une salle d’armes, Daniel est l’entraîneur de l’équipe olympique américaine d’escrime. Je suis accueillie en amie. dans ce quartier paisible, tout près de la maison de Scarlett O’Hara, de l’immeuble de Charlie Chaplin**, du Kurk Douglas Theater et des studios de Sony Pictures.
Katie est drôle aussi. Le vendredi soir, elle me convie avec Bianca à profiter de son jacuzzi… On discute entre femmes, des hommes, du sens de la vie, du temps, des voyages… Je lève les yeux vers les étoiles, une légère brise secoue les feuilles des palmiers. “Katie, you don’t know how lucky you are !” –”Oh, I think I know Lucie, thank you !” Et on rigole.
Il ne me reste que 3 jours à passer sur le sol américain… Quel bonheur de faire la rencontre de ces gens, si accueillants et généreux, alors que j’explore Los Angeles, retraçant lieu après lieu les derniers moments de vie de Janis Joplin.

Maintenant que j’ai planté le contexte de ma visite dans la cité des anges, je vais vous raconter ce que j’ai vu.

 

 

Santa Barbara

*cf. Le jour où j’ai passé un coup de fil à une amie
 **The Culver Hotel. On raconte que Charlie Chaplin l’aurait perdu perdu au poker au profit de John Wayne.

August 23, 2012

7 responses to Le jour où je suis arrivée à Los Angeles

  1. Ray Manzarek said:

    L.A. c’est long ! Ca porte à penser…

  2. Gérard Manset said:

    Bon y a une route mais après !

  3. Spike said:

    In the quiet morning
    There was much despair…

    😉

    http://www.youtube.com/watch?v=2nfnEny28Gw

    • LookingforJanis said:

      😉
      Je voulais justement utiliser ce morceau pour mon prochain chapitre…!
      Merci Spike, bien vu ! 🙂

  4. Jerry Giarcia said:

    Il n’y a pas que Janis qui est morte, le lien avec la vidéo aussi !
    A quand la suite ?

    • LookingforJanis said:

      I know, I know…!
      Je vais essayer de parer au problème. C’est quand même bien dommage qu’on ne puisse plus voir cet extrait d’une émission de télé anglaise qui emploie un médium pour rentrer en contact avec le fantôme de Janis dans un sous-sol d’Austin… 🙂

  5. Landru said:

    Nous en sommes toujours à la première partie. Janis serait-elle à moitié morte ?

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